S’appuyer sur la formation pour développer les pratiques agroforestières
Pour promouvoir la plantation, la gestion et la protection des formations arborées en milieu rural
Pourquoi ?
Le développement de l’agroforesterie sur le territoire français ne peut se réaliser que par la formation des agricultrices et des agriculteurs, tant actuel.le.s que futur.e.s, ainsi que des conseiller.e.s techniques.
Pourquoi former les :
- Futur.e.s agriculteur.rices ? Malgré le verdissement progressif des programmes scolaires des établissements de l’enseignement agricole depuis quelques années, aujourd’hui les enseignements sur l’agroforesterie restent majoritairement optionnels et non obligatoires. Cela crée donc un manque de formation des futur.e.s agriculteur. rice.s sur cette thématique.
- Agriculteur.rices actuel.le.s ? Ce sont principalement des associations (ex: AFAC-Agroforesterie), des structures de conseil (ex: réseau InPACT) et parfois les chambres d’agriculture qui conseillent les agriculteur.rices dans le développement de projets agroforestiers sur leur exploitation. Cependant, le conseil proposé par ces structures est souvent payant, ce qui limite la propension des agriculteur.rice.s à se tourner vers l’agroforesterie.
- Conseillers techniques ? Il y a un réel manque de conseiller.e.s techniques agroforestiers en France. Si nous fixons un objectif de 10 conseillers techniques agroforestiers dans chaque département, cela signifie qu’il manque actuellement 200-300 conseillers sur le territoire français pour répondre à la demande des agriculteurs.trices. Il y a donc un réel besoin d’augmenter les conseillers techniques en agroforesterie. Ce manque de conseiller.e.s est principalement dû à l’absence de formation pour devenir conseiller.e.s agroforestier.
Comment ?
- Pour les futur.e.s agriculteur.rices :
L’objectif est de rendre ces modules pédagogiques sur l’agroforesterie obligatoires dans les établissements scolaires agricoles, et non plus optionnels
- Pour les agriculteur.rices actuel.le.s :
Pour favoriser le développement de projets agroforestiers par les agriculteur.rice.s actuel.le.s, il faudrait qu’ils et elles puissent avoir accès à un conseil gratuit, financé par les instances publiques locales et dont les chambres d’agricultures sont le premier relais; avec vérification préalable des compétences des conseiller.e.s par labellisation.
- Pour les conseillers techniques :
Pour fournir ce conseil gratuit aux agriculteurs et agricultrices, il y a besoin d’augmenter le nombre de conseillers et conseillères agroforestiers au sein des chambres d’agriculture. Pour cela, il y a un besoin de créer de réelles formations en agroforesterie. Ainsi, au minimum un programme de formation spécifique (d’un an minimum) ou un BTS en tant que technicien.ne conseil en agroforesterie doit être proposé dans chaque région.
Sources
(1)
Proposition précédente
Promouvoir la coopération entre les acteurs agroforestiers existants au niveau régional
Proposition suivante
Favoriser une bonne implantation et une gestion durable des haies